Juin vient de naître, si parfait
Qu’on voudrait qu’il dure toujours !
Il ne se laisse pas aller,
Surtout ses quinze premiers jours,
A de grands excès regrettables :
Il sait contenir son ardeur.
Pour le moment bien raisonnable,
Il n’est que lumière et bonheur :
Celui des premiers déjeuners
Sans soucis au fond du jardin
Flamboyant de fleurs parfumées ;
De la plage, des premiers bains ;
Celui des jours interminables
Où l’on se gave de soleil ;
Celui des rencontres aimables,
De l’amour qui naît, de l’éveil
De troubles presqu’adolescents…
Un début d’été chattemite,
Sauf quelques pics préoccupants
Qui laissent deviner la suite…
Mais foin des funestes pensées :
La Provence rit et ronronne,
Se dépêchant d’en profiter
Avant de devoir rire jaune !