Poème illustré par un tableau de :
Roland Ballereau
http://rolandballereau.canalblog.com
L’angélique douceur du ciel bleu de Provence
Caresse la garrigue ; et la brise qui chante
Fait onduler les pins au-dessus de Fayence.
La nature amollie que le printemps enchante
S’éveille prudemment et sans aucun excès,
Epuisée par le froid. Le soleil assoupi,
Encor tout engourdi par d’ultimes gelées,
N’a toujours pas compris que l’hiver est fini
Et qu’il pourrait enfin déchaîner sa vigueur.
De légers pans brumeux brouillent l’air un peu frais
Qui sent bon la résine ; et déjà quelques fleurs
Déplissent lentement leurs pétales froissés.
Le printemps cajoleur, ce printemps qui caresse,
Est si tendre et câlin qu’il nous fait oublier,
A force de douceur et de délicatesse,
A quel point février a pu nous rudoyer.