Tout comme une bougie qui fond au fil des jours,
Inexorablement son âme qui s’enfuit
S’éteint tout doucement. Et nos grands cris d’amour
Ne réussissent plus à le garder ici.
On dirait qu’il s’efface, et sa vie si ténue
S’estompe peu à peu au souffle de la mort.
Nous le supplions tous, mais nous n’en pouvons plus
De le persuader qu’il doit rester encore :
Il est si fatigué ! Il ne veut plus lutter
Ni rester en ce corps réduit à presque rien.
C’est lui qui a raison ; mais comment accepter
Qu’un être tant aimé soit au bout du chemin ?
Alors nous saisissons sa main si transparente
Où le sang bat encor – un infime ruisseau !
Vont bientôt commencer l’épouvantable attente
Et l’horrible souhait de voir finir ses maux…