Poème illustré par un tableau de :
Catouche Garcia
www.artactif.com/garcia-catouche/galerie
Pourquoi dis-je ce mot au lieu de celui-ci ?
Ma langue fait des noeuds, profère des bêtises
Sans que j’y puisse rien ! Mon cerveau sous l’emprise
D’un excès de gaieté me donne du souci…
Ma voix est devenue un embrouillamini
De termes décousus… Branlement de la tête,
Mouvements flageolants, regard indéfini…
Bravo pour le spectacle ! Tu es belle, Fillette…
Pourtant que c’était bon, ces deux doigt de champagne !
Quoi, seulement deux doigts ? Oh, peut-être bien trois…
Plus aucun souvenir : je cherche avec effroi
En mon esprit peu clair et qui bat la campagne
Un parcours cohérent : n’aurais-je point failli ?
Le sol tangue et s’affaisse… Oh là là, que ça tourne !
J’ai le crâne qui bat, l’estomac assailli
Par d’énormes nausées. Que le Ciel me détourne
A jamais des excès, de toute intempérance !
Je vais aller dormir : je ne tiens plus debout
Et je pars en morceaux, fracassée, bout par bout.
Vraiment, je ne suis pas faite pour la licence
Ni pour l’ivrognerie ! Non, plus jamais quelqu’un
Ne me suggérera de boire un petit verre…
Mais sais-tu, mon très cher, que tu es bien coquin
De m’embrasser ainsi ? Oh, surtout… persévère !
J’ai l’esprit à l’envers, la tête chamboulée,
Et… je n’avoue pas tout ! Tu es encor vainqueur ;
Rien de tel que tes bras pour soulager mon cœur.
Me voici, comme d’hab, toute tourneboulée…