Pleine lune

Illustration trouvée sur le site :

www.ossiane.blog.lemonde.fr

Plaquée sur le ciel noir une pastille d’or
Eclaire le maquis de sa lumière blonde.
C’est la lune de juin, une lune bien ronde
Qui baigne de fraîcheur le jardin qui s’endort.

Les cyprès éclairés comme en après-midi
Se découpent aigus sur la nue bleu-marine,
Et la brise chantant au flanc de la colline
Les balance et les berce au tempo de la nuit.

La lune est plate et bleue comme une face blanche
Avec des traits brouillés. Triste caricature !
Pierrot désabusé à la pâle figure,
Tu éclaires la nue et ton ombre se penche

Sur Eguilles assoupi s’enfonçant lentement
Dans un profond sommeil. Ta lumière livide
Entrant par la fenêtre est si froide et si vide
Qu’elle va rendormir la Belle au Bois Dormant.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Le début de l'été. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.