Poème illustré par un tableau de :
Joaquin Sorolla
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La Provence suffoque, et des êtres tout blancs
Allongés sur la plage rôtissent en douceur
Tout gorgés de soleil et de mer. Et le vent
Pour une fois bénin gentiment les effleure.
Mais c’est un assassin, et en gommant l’effet
De l’excès de chaleur sur leur peau opaline
Il leur fait croire en traître à son innocuité.
Il fait tiède, il fait bon, l’eau frisquette est câline
Car elle paraît fraîche après tout ce délire
Et cette profusion d’ultra-luminescence.
On s’y plonge avec moults petits cris, des fous-rires
Et puis l’on se rallonge avec reconnaissance
Envers le soleil-lion qui grésille là-haut,
Qui vous mange la peau et lentement vous cuit,
La Provence est très sage qui sait fort bien qu’il faut
Fuir le mitan du jour, la chaleur de midi,
Cette chaleur de four mais que ces fous supportent,
Qui tombe en chape d’or sur leur corps rougeoyant.
Et parfois l’onde bleue nonchalamment apporte
Un soupçon de fraîcheur sur le sable brûlant.