Les perles de gel

 

Sur la vitre embrumée des gouttes azurées
Sont accrochées au verr(e), pétrifiées par le gel :
C’est le vent des sommets qui du bout de son aile
Les a ainsi figées alors qu’elle roulaient.

Il fait très froid dehors, même dans la vallée,
Mais le soleil couchant caressant la fenêtre
De ses rayons en biais a pu y faire naître
Un lumineux prodige. Et tout éberlués

Nous sommes les témoins d’un merveilleux spectacle :
Les minuscules billes traversées par les rais
De la lumière bleue sont métamorphosées.
Bien souvent la beauté est un petit miracle !

Car chaque goutte d’eau s’est soudain transformée,
Brillant de tous ses feux dans la lueur du soir
Comme une perle d’or couverte de la moire
D’une nacre liquide aux reflets irisés.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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