Poème illustré par une aquarelle de :
Anita Plun
Parfois le coeur me faut*, et je sens le chagrin
Eclosant à nouveau qui taraude mon âme.
Le soleil s’est éteint. Dépourvu de ses flammes,
Tel un vain lumignon il n’est vraiment plus rien…
Plus de lumière entour pour éclairer mes jours
Depuis que tu n’es plus : qu’a donc été ma vie
A t’attendre à jamais ? Et cette énorme envie
D’y mordre à pleines dents… Nous nous disions : « toujours ! »
T’en souviens-tu encor ? Mais où est ta mémoire ?
Les fleurs se sont fanées, le jardin s’est éteint.
Au fond de mes pensées il ne reste plus rien,
Hormis quelques débris, de notre belle histoire
Qui fut fauchée un jour par un coup du destin.
Quelquefois s’en revient la triste souvenance
Du bonheur d’autrefois… Seule la renaissance
Du soleil qui m’apporte un délicieux matin
M’aide à tout oublier. Et la vie de reprendre
Son long cours familier : oubliés les regrets !
Il s’en faut revenir à tous ces jours d’après
Où il a bien fallu revivre et réapprendre.
* Mon coeur défaille, en vieux Français !