Le vent virevolte et danse
Au doux tempo de l’automne.
Lentement, un rameau jaune
Strie le ciel où se balance
Un nuage qui bourgeonne…
En tirant sa révérence,
Octobre tout en nuances
N’est que quiétude et ronronne,
Mais pour un ciel de Provence,
Peut-être est-il trop atone ?
Divaguant au fil du Rhône,
Le soleil couleur garance
Rougit les flots que goudronne
Un brouillard sans consistance
Qu’il porte à l’incandescence ;
Puis ensuite il s’abandonne
A la molle transhumance
D’un temps trop doux qui grisonne.
Le vent presqu’éteint bourdonne.
Mélancolie, indolence,
Somnolence de l’automne…
Octobre a pris la cadence
Alanguie de la dormance,
Et son chant est monotone.