Marseille croit parfois vivre encor en ces jours
D’après la Grande Guerre, où la mort faisait rage
A tous les coins de rue. Une époque où l’amour
Des armes et du sang vous servait d’apanage
Quand vous étiez un dur. Est-elle enfuie l’époque
Où les petits truands faisaient toujours la loi ?
Cette loi amoindrie dont ricanent, se moquent
Quelques dingues fêlés pour le moins… discourtois !
C’est au coin d’une rue une moto tueuse
Qui s’en vient mitrailler un voyou oublieux
De quelques règles d’or : audace peu glorieuse
De minables tueurs inconscients et vicieux !
Ou bien c’est un fourgon qui se fait attaquer
Au centre de la ville en milieu de journée
Par cinq ou six braqueurs se mettant à tirer
En plein après-midi, sans craindre de tuer
Des passants innocents promenant leurs minos ;
Des car-jackings par ci, des braquages par là ;
Ou des sacs arrachés, un hold-up au Prado ;
Cambriolages fous, quelques assassinats…
Bien triste litanie qui nous mène bien bas !