Poème illustré par un tableau de
Monique Delord
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Il n’y a qu’un endroit où je me sente bien
Au fil du temps qui passe et fuit, inexorable ;
Où je peux, en sachant que c’est un havre stable,
Rêver que mes tourments n’ont vraiment trait à rien :
C’est cette maisonnette au coeur de la Provence,
Avec le grand soleil qui caresse le toit
Du bout énamouré de ses millions de doigts,
Dans laquelle un beau jour m’ancra la Providence.
Minuscule bercail ! Assez grand – oh, combien !
Pour une vie passée à écrire et à lire.
Il suffit qu’Erato* puisse y caser sa lyre,
Que puissent s’y tenir et mon chat et mon chien ;
Un bon fauteuil aussi, pour y ronronner d’aise
Quand le vent au-dehors hurle comme un dément…
Et un lit pour parfois y loger mon amant :
Perspective avenante, agréable hypothèse !
Mon mas lilliputien est comme un coeur bien chaud
Qui bat en ronronnant, qui vibre et qui palpite,
Et que je veux aimable, afin que nul n’hésite
A en franchir le seuil. Oui, vraiment, peu me chaut
Qu’en son joli jardin il soit aussi modeste,
Ce tout petit palais aux immenses attraits !
C’est mon humble chez-moi où je vis en retrait,
Receleur patenté d’inoubliables siestes…
* La Muse de la Poésie
Merci, chère Elyette, d’avoir choisi mon poème ! Je vous embrasse