Poème illustré par une aquarelle de :
Christiane Prévost
www.christiane-prevost.com
Un gros soleil tout neuf aiguise ses rayons ;
En avril et en mai il fut fort maigrelet
Mais c’en est bien fini et il s’est requinqué ;
Il a l’air désormais d’un énorme ballon
Hérissé de lumière, et un typhon de feu
Déferle en tourbillons au coeur de la Provence.
Il y a quelques jours on vit comme une chance
Ce retour d’un été glorieux ; mais d’ici peu
Nous allons soupirer qu’il fait vraiment trop chaud,
Tant il est vrai qu’ici on passe en un instant
De la normalité aux excès les plus grands !
Depuis hier matin un coup de sirocco
Nous arrive du Sud ; son souffle meurtrier
Commence à défraîchir les roses toute neuves.
Puisse ce bel été ne pas être une épreuve,
En faisant du jardin un paillis desséché !
Mais dame Météo a ouï nos prières :
Dès demain, paraît-il, nous allons retrouver
La douceur inhérente au début de l’été.
N’y avait-il donc là qu’une erreur saisonnière ?