Zeus est vraiment fâché ! Mais qu’avons-nous donc fait ?
Depuis début juillet il tonne et vocifère,
Brandissant sans arrêt tempêtes et éclairs
Pour nous faire payer de mystérieux méfaits.
Et pas uniquement par ici en Provence !
Il déchaîne partout son énorme colère :
Chaque jour, chaque nuit, il gronde et vitupère
A hurler que veux-tu dans chaque coin de France.
A qui est-ce le tour ? On surveille le ciel
Qui grisaille soudain ; le cricri des cigales
Cesse instantanément ; même le roi-mistral
Qui n’aime pas l’orage a fui à tire d’aile.
Et soudain tout éclate, à vous flanquer la trouille :
Des éclairs en cascade et d’énormes grelons
Aussi gros par endroits que balles de ping-pong !
Une pluie à noyer une armée de grenouilles !
C’est ainsi tout les jours ! Zeus doit être épuisé,
Comme les gens, d’ailleurs, dont il détruit les biens…
Mais râler contre lui ne servirait à rien
Qu’à gâcher un peu plus ce pitoyable été…