Quand décembre est tout gadouilleux
Et qu’il empègue le jardin,
Pour y chercher trois brins de thym
J’enfile les sabots cagneux,
Eculés et pourtant pratiques
Qui me viennent de ma grand’mère.
Et s’ils patinent sur la terre
En glissades parfois comiques,
Ils sont malgré tout très commodes.
Ils sont désuets ? Cependant
Je leur donne très peu de temps
Pour redevenir à la mode.
Car tout passe, lasse et revient :
Talons-aiguilles, tongs et spartiates !
Pourquoi pas sabots et savates
Pour arpenter le Cours Julien ?