Poème illustré par un tableau de :
Jean-Michel Farmy
www.jeanmichelfarmy.com
Dans la souillarde il est un coin
Où sont rangées des poteries.
On n’en a vraiment nul besoin,
Ce ne sont que des vieilleries.
Parfois l’on pense à s’en défaire,
Il est vrai qu’elles embarrassent.
Faisons d’abord un inventaire
Avant de gagner de la place :
Voici le pot du grand ciel bleu,
Le bleu très bleu d’un ciel d’été ;
Celui-là, nous serons heureux
De le retrouver en janvier.
Et l’urne où stocker les regrets
Corrodant le coeur d’idées mortes.
Celle-ci doit être scellée
Pour que jamais rien n’en ressorte,
Comme la jarre des ennuis,
Des rêves perdus, des chagrins,
L’énorme amphore des soucis
Qu’on ressasse et ressasse en vain.
Mais gardons le pot des projets,
Des rimes, des vers , des images
Et des rêveries tempérées
Par des arguments bien trop sages.