Poème illustré par un tableau de :
Chantal Muñoz
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Provence qui sent bon et qui flatte le nez
Par des odeurs rôdant dans la campagne sèche :
Le thym, le romarin, ces parfums un peu rèches
Qui comme la lavande viennent vous titiller.
Vos oreilles aussi sont très sollicitées :
Cigales de juillet crissant et criquetant,
Mistral tonitruant, orages mugissants
Et pluies torrentueuses au mitan de l’été.
Saveur incomparable et miellée d’une figue
Toute fraîche cueillie sur son arbre chauffé
Par la lumière blanche, et que l’on peut goûter
Au détour d’un sentier, au creux de la garrigue.
Et vos yeux, oh ! vos yeux dévorant les couleurs,
Cillant dans le soleil, face aux teintes violentes
Et du ciel et des fleurs et de toutes ces plantes
Dont la simple beauté vous chavire le coeur.
Et la tendre douceur de la peau d’un beau fruit
Tout compact et bien chaud au creux de votre paume :
Velouté d’une pêche et poli d’une pomme
Où votre main s’incurve autour de l’arrondi.
Provence qui sent bon et Provence qui chante,
Provence belle à voir et si bonne à goûter,
Provence délectable à toucher, à tâter,
Provence sensuelle et qui vous surenchante.