Illustration du poème trouvée sur le site :
O putain ! Quel foutoir ! Un grand embouteillage
Stoppe le flot d’autos coulant du Nord au Sud !
Il fait chaud, l’on se traîne, et c’est vraiment dommage
D’être partis si tard : c’est la faute à Gertrude !
O putain ! L’accident… On en a pour des heures…
Et le bébé qui pleure au fond de son couffin !
Et Jean qui veut pisser ! On ira tout à l’heure,
On ne peut s’arrêter… Mais le voici qui geint,
Disant qu’il en a marre et qu’il voudrait rentrer,
Qu’on est mieux à Paris avec tous les copains.
Seigneur, retenez-moi car je vais le tuer !
Quand on voit ce que coûte un séjour aux Grands Pins !
Il fait chaud… et j’ai soif… et il n’y a plus d’eau.
C’est vrai qu’on était bien ce matin à Paris !
Putain, voici les flics : faisons donc le gros dos
Car je n’ai plus de points et c’est moi qui conduis…