Poème illustré par un tableau de :
François-Xavier de Boissoudy
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Je n’aime pas aimer : c’est un trop grand souci !
Je préférais l’avant, quand j’étais encor seul,
Ne vivant que pour moi, ne pensant qu’à ma gueule
Et ne m’intéressant qu’à mes propres ennuis.
Oh, combien j’étais libre et maître de moi-même
Quand je ne t’avais pas ! Et combien je regrette
Mon statut antérieur ! Mais las, ma pauvre tête
Est serve de mon coeur. Et depuis que je t’aime,
Tu es l’arrière-plan, tu es le filigrane
Inséré dans ma vie, constamment, nuit et jour ;
Cette flamme inouïe qu’on appelle l’amour
Est l’énorme soleil qui éclaire mon âme.
Il faudra bien m’y faire, être terrorrisé
A l’idée de te perdre ! J’aimais être égoïste
Et ne penser qu’à moi. Je me découvre altruiste,
Ne songeant qu’à t’offrir cet amour insensé !