Il est entré chez moi sans y être invité,
Petit éclair si vif qu’il m’a fait sursauter :
Un tout petit lézard, minuscule reptile
Fourvoyé par hasard, livré à domicile
Par la curiosité ou la peur de l’hiver !
A-t-il vu la géante avec un tee-shirt vert
Qui se penchait sur lui ? Il s’est enfui si vite
Que je n’ai même pas pu fixer les limites
De mon royaume à moi, de son domaine à lui !
Oh, puisse-t-il – Seigneur ! n’être pas dans mon lit
Où dort déjà mon chat hostile à tout partage !
Je n’ose point ici vous parler du carnage…
Mais non ! Monsieur musarde et mes soucis sont vains :
Vrillant sa longue queue et frétillant du train,
Il court en fouinant, filant de pièce en pièce
Et rendant fou Mimi, qui ignore l’espèce
A laquelle appartient ce bizarre animal
Se contentant , c’est vrai, d’un repas minimal :
Une mite, peut-être, ou une mini-mouche ?
Rien qu’il vienne indûment nous tirer de la bouche !
Mais que va-t-il bien faire au creux de ma maison ?
L’adopter ne serait que pure déraison,
D’autant que mon Mimi n’en a aucune envie !
Et je ne connais point la durée d’une vie
De lézard provençal transformé en pacha !
Après tout, l’on verra… J’espère que mon chat
Va le considérer comme son petit frère
En menant avec lui de longs jours solidaires…
Petite fable imagée qui m’a fait bien sourire !
je n’en ai pas vu beaucoup de lézards cette année pourtant il a fait chaud
Ils sont peut-être allés faire une petite croisière en Norvège ?