Au-delà du ciel gris s’étend un beau village ;
Un village construit au-dessus des nuages
Par mille rêveries emportées par le vent
Loin des malentendus d’un monde décevant ;
Un village créé par la grâce des rêves
Et qu’un tiède soleil illumine sans trêve.
L’automne cajoleur y peint d’or et de miel
Les maisons de guingois qui flottent dans le ciel
En tanguant doucement comme de gais navires
Sous l’azur toujours pur qui ne sait que sourire ;
Des myriades d’oiseaux y pépient leurs chansons,
Insufflant aux jardins d’ineffables frissons
Qui font frémir les fleurs toujours épanouies
Dans l’éternel beau temps. Des roses inouïes,
Grosses comme la main, poussent un peu partout
Comme des fleurs des champs, se prévalant surtout
D’un parfum délicieux et d’un défaut d’épines.
Un village rêvé où rien ne turlupine
Jamais la joie de vivre et le goût du bonheur ;
Un village idéal avec la douce odeur
D’un bien-être parfait. N’y vivent que des Anges
Dans l’amour et la paix ; un phénomène étrange
Pour cette humanité qui vit juste au dessous ;
Un village enchanté loin de ce monde fou…