Sur le bahut ancien et tout luisant de cire
Est posé un plat rond à l’émail coloré
Par l’ocre de la terre dont il fut modelé.
La pièce est silencieuse et l’horloge soupire.
Un chaton effronté est assis près du tian,
Et l’or clair de sa robe est semblable à la teinte
Ocrée de la faïence qu’on pourrait croire peinte
A grands coups d’un pinceau roux et dégoulinant.
Mais le plat sert encor : il n’est pas seulement
Une poterie rare, un bel objet d’antan.
S’y préparent toujours de bons plats occitans,
Des gratins délicieux qu’ici l’on nomme … tians !