Le soleil de juillet

 

 

Sonnet illustré par un tableau de :

Vincent Van Gogh
(1853-1890)

Tournoyant dans le ciel, le soleil de juillet
Affûte ses rayons en détruisant toute ombre
Sur la garrigue grise aux plantes asséchées.
Le ciel est indigo, d’un bleu marine et sombre.

Le géant d’or fondu enroulé en spirale
De lumière absolue s’est lancé à l’assaut
De la Provence en feu. Peu à peu il avale
Les ultimes ruisseaux où stagnait un peu d’eau.

C’est un soleil d’été, si férocement gai
Qu’il nous fait oublier qu’ailleurs il peut pleuvoir.
Il dégaine à toute heure, et ses terribles traits

Sont encor acérés dans la touffeur du soir.
Il est comme un guerrier inconscient et cruel
Foudroyant toute vie effleurée par ses ailes.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.