Poème illustré par un tableau de :
Lionel Morel
www.morel.lionel.free.fr
Une grâce infinie dans tous ses mouvements,
Une allure élégante et des gestes très lents,
Le long balancement du pas du patineur,
De la sérénité, une sage lenteur :
Il avance en dansant sur le chemin tout blanc
Où tout est silencieux. Alentour l’on n’entend
Que le frou-frou soyeux de ses deux skis qui glissent.
Là-haut le ciel est bleu, immobile et très lisse.
Les branches des mélèzes sont si lourdes de neige
Qu’elles ploient jusqu’au sol, et la lumière beige
Pose sur le chemin des étincelles d’or.
Pour ne pas déranger la montagne qui dort
Il souffle doucement, son avance est feutrée,
Quand tout à coup surpris il voit dégringoler
Juste devant ses skis un lapin enneigé :
Le temps blanc d’un éclair de fourrure lustrée !
L’allure ralentie, des gestes encor plus lents,
Une grâce infinie dans son balancement :
Le skieur a repris sa course, il se fait tard !
Un refuge l’attend du côté de la Pare.