A la Roque, autour de Florans,
Il est un grand parc qu’enrubannent
Trois cent soixante et cinq platanes
Ombrant le podium au couchant.
Le soir s’en va bientôt tomber
Sur la clairière romantique
Où flotte encore la musique
Qui y fleurit l’année passée.
Sur l’estrade un grand piano noir
Dont les touches d’ivoire luisent
Sous la lune à la face grise,
Et qui luit comme un grand miroir.
Il sonne et tente dans le soir
De couvrir le chant des grenouilles
Qui l’accompagnent en gribouilles,
Sacrilèges sans le savoir.
C’est un moment béni des Dieux :
Le chant sacré de la Nature
Et la musique hautaine et pure
Montant de concert vers les cieux.