Poème inspiré par :
Jean Rajaud
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Adossé à la pente, un chalet au toit gris
Est enfoui parmi de hautes herbes folles
Qui y ont accroché comme des girandoles.
C’est un endroit désert niché dans les taillis,
Où nul ne vient jamais et où l’on n’entend rien
Que la musique bleue de la brise d’été.
Une combe enchantée ! N’y vivent que les fées
Auxquelles croient encor quelques vieux de Peipin.
Seul un très vieux chemin raboteux, cahoteux,
Y amène parfois un berger du village.
C’est un homme chenu, cabossé et sans âge,
Et sans doute le seul qui n’est pas oublieux
De cet endroit magique non loin de la forêt.
Ce qu’il vient y chercher ? La paix et le silence,
Qu’il ne sait plus trouver en-bas et dont il pense
Que c’est ici qu’ils sont, au creux du vieux chalet.
Il s’asseoit sur le seuil et face aux grands monts bleus,
Il oublie lentement qu’il existe un ailleurs.
L’air qu’il boit goulûment sent le bois et les fleurs,
Et la sérénité l’envahit peu à peu.