En rentrant du travail, elle a posé son sac :
Besace en cuir écru et plutôt avachie,
Achetée vite fait sans se soucier du prix
Sur un grand coup de coeur… Un bon coup de matraque !
C’est un vieux compagnon qui ne la quitte pas,
Pendu à son épaule et la suivant partout.
Son mari Philibert en est presque jaloux
Tant il est sans arrêt attaché à ses pas !
Un vaste fourre-tout chargé à en craquer
D’un grand n’importe quoi, parfois fondamental.
Maquillage, papiers : le minimum vital,
Plus un sacré foutoir ! Tant de choses cachées…
Pas seulement un sac sans beaucoup d’importance,
Mais un vrai quant-à-soi, et la boîte à secrets
Où nul n’aurait le droit de fourrer son grand nez.
Car c’est tout un destin qui le gonfle à outrance !