Poème illustré par un tableau de :
Jean-Marc Janiaczyk
pagesperso-orange.fr/jean-marc.j…
Des arbres toujours verts aux immuables feuilles
Suggérant qu’il existe un éternel printemps.
Un coin de Paradis comme il y en a tant,
L’un de ces lieux bénis et secrets où l’on cueille
Avec délectation le bonheur par brassées.
Un endroit tout vibrant d’une petite vie
Sauvageonne et cachée, quiète dans l’infini
D’un temps presqu’inchangé depuis l’éternité.
Des pins et des cyprès, un grand micocoulier ;
Des touffes de lavande et des buissons de thym
Inextricablement mêlés au romarin ;
Et ces chaudes senteurs à vous piquer le nez :
Un coin de Paradis à garder bien secret,
Mais qu’on doit malgré tout oublier pour un temps
Puisqu’on doit s’en aller, tout en se promettant
D’y revenir un jour pour mieux se ressourcer…
Quand j’y suis retournée quelques années plus tard.
Il n’y avait plus là que poteaux de béton,
Rues goudronnées de gris et bien laides maisons
Faussement provençale(s) et d’un style criard !
Mon Paradis perdu, stupidement détruit…
Même pas de photos. Plus rien d’autre à en voir
Que des images floues au fond de ma mémoire.
Un grand trou dans mon coeur, et je suis repartie…