Poème illustré par :
Raguz
www.raguz.fr
Chaque matin Bastien s’en va prendre un café
Au Bar du Vieux Platane. Il en profite alors
Pour lire son journal … Quand il se lève inquiet,
Il n’y a plus en lui qu’accidents, drames, mort !
Car c’est comme une drogue ! Il devrait résister,
Tenter de se passer de ces événements
Toujours tragiques, lourds : la synthèse du laid
Qui défigure tout depuis l’aube des temps !
Mais c’est plus fort que lui : il lui faut ses nouvelles
Et son lot journalier de maux et de malheurs.
Car la réalité est très rarement belle
Et à toujours quêter faits heureux et bonheur,
Bastien passe sa vie à chercher l’impossible :
On ne raconte pas le monde s’il va bien !
Un fait n’a d’intérêt que s’il est bien horrible,
En ces temps où le beau en est réduit à rien.
Notre homme n’en a cure, il est journalophage
Et le voyeur en lui ne peut s’en s’empêcher !
Et pour paraître encor beaucoup plus à la page,
Il regarde les « news » le soir à la Télé !