Tout est calme, et dans le jardin
Des ombres floues passent et viennent,
Douceur d’automne et du matin,
Attente pour que s’en reviennent
Tous ceux qui dorment sous les saules.
Tout se tait, il fait un peu gris ;
Les ombres vont, rien ne console
Les esseulés restés ici.
On est au mitan de l’automne.
Le jardin est encor fleuri
De souvenirs et de fleurs jaunes
A l’odeur âcre un peu pourrie.
La journée va, les heures traînent :
On n’est plus pressé maintenant ;
Les promeneurs très las égrènent
Leur éternité et le Temps.
Les ombres flânent en glissant
Dans les allées de marbre noir
Puis se diluent très lentement
En se dissolvant dans le soir ….