Poème illustré par un tableau de :
Jean-Michel Farmy
www.jeanmichelfarmy.com
C’est la fin de l’hiver, et le talus pelé
Derrière la maison s’est métamorphosé
En une boule d’or sans une once de vert,
Un morceau du soleil égaré sur la terre.
Pressé par le printemps de fleurir en premier,
Le forsythia fougueux explose en février
De millions de fleurs en oubliant ses feuilles.
Elles viendront plus tard. Mais là, en un clin d’oeil
Il a transfiguré la triste terre grise,
Et depuis lors ses fleurs emportées par la brise
Viennent joncher le sol, pétales envolés
D’un jaune si aigu qu’il semble exagéré.
Ivres de forsythias, tous les jardins aixois
Eclatent en bouquets éclos tous à la fois
Pour célébrer en choeur le printemps revenu.
Et pourtant alentour le sol est encor nu.