Poème illustré par un tableau de :
Pierre Labrecque
www.pierrelabrecque.com
Soixante kilomètre(s), et pas mal d’arrogance,
Un cours lilliputien qui se prend pour un grand,
Elle va d’Est en Ouest en coupant la Provence
De son cours sinueux. C’est un ravissement
Pour les yeux assoiffés de verdure et d’eau fraîche.
Elle est très fantaisiste en se la coulant douce
Dans la plaine près d’Aix. Mais faisant la pimbêche
Elle gonfle parfois ses flots couleur de mousse
Qui débordent alors en torrent ravageur.
Voulant faire la grande, elle devient fléau
En montrant qu’elle aussi peut semer la terreur,
Et puis elle reflue en remportant ses eaux.
Elle a même des gorges, près de la Barben,
Et s’offre une vraie chute près du vieux château.
Quand vous la rencontrez au détour du chemin,
Elle mérite bien un grand coup de chapeau.