Poème inspiré par un tableau de :
Jack Butler Yeats
(1871-1957)
Sur la campagne provençale
Encore engourdie par l’hiver
S’est rué – surgi de l’enfer ?
Un extraordinaire cheval
Jailli soudain d’on ne sait où,
Silhouette fantomatique
Né du ciel blanc et de la boue.
Issu d’un monde fantastique,
Un grand cheval ruisselant d’or
Avec une crinière en feu,
Colossal et multicolore,
Caracolant et lumineux.
La lande recroquevillée
S’est alors figée de terreur,
Mais sous le galop effréné
A surgi un tapis de fleurs,
De mousse, d’herbes féeriques,
De végétaux tonitruants :
Le cheval aux sabots magiques
Etait l’un des fils du Printemps.