Le Domaine des Nouveaux Jours
Accueille des âmes usées,
De vieilles âmes couturées
Par le temps, le manque d’amour
Et une vie en débandade ;
C’est un relais pour ravauder
Une existence effilochée
Et qui part en capilotade.
Il y a toujours du soleil,
Mais brillant juste comme il faut,
Pas trop intense ni trop chaud.
Sur les vieux murs court une treille
Que les jolies couleurs d’automne
Bariolent extravagamment.
C’est le gîte des vieux amants
Auxquels le temps donne l’aumône
D’un sursis presque inespéré
Pour un amour à la dérive ;
Un lieu lumineux où revivent
Des destins vraiment abîmés.
C’est là que de nouvelles chances
Eclosent presqu’en tapinois.
Derniers beaux jours, derniers émois
Tout au fin-fond de la Provence…