Poème illustré par un tableau de :
Jean-Antoine Théodore Gudin -1828
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Marseille a le coeur gros car la voilà encore
Mise bien malgré elle au-devant de la scène !
La revoici souillée par des énergumènes
Pratiquant le trafic comme d’autres le sport !
Elle croyait pourtant en eux, obstinément,
Même si on l’avait quelque peu prévenue.
Mais elle avait confiance et s’était abstenue
D’avoir quelque soupçon, grâce à leur nom ronflant :
Té, anti-criminels ? Mais de qui parles-tu ?
Magouille et compagnie ! Et à qui donc te fier,
Marseille mon amie, toujours éclaboussée
Par un tas de mafieux et tous ces trous du cul
Qui te salissent tant qu’on en a la nausée !
Tu faisais des efforts en tentant d’embellir
Ton Vieux Port et tes rues, pour y mieux accueillir
Un tas de visiteurs venus du monde entier.
Et voilà ! Patatras, tout est remis en cause…
Réputation salie par ces voyous ripoux !
Le temps de tes espoirs si suave et si doux
N’aurait-il donc duré que le temps d’une rose ?
Mais courage, ma belle : essaie encor un peu
De te sortir du trou ! Garde ta dignité !
Et relève le front pour tous ces Marseillais
Qui t’estiment toujours… en faisant de leur mieux.