Quelle est cette folie poussant les commerçants
A promouvoir Noël dès le milieu d’octobre
Quand il fait encor beau : leurs étals rutilants
Sont déjà installés ! Soyez couverts d’opprobre,
Mesdames et Messieurs ! Voyons, rappelez-vous
Qu’il reste au moins trois mois pour songer à la Fête !
Il flotte encor dans l’air un peu du soleil d’août
Et vous nous imposez vos vues bien tristounettes !
C’est tout à fait absurde et trop anticipé !
Vous êtes quelquefois vraiment par trop… comptables !
Comment donc les enfants vont-ils pouvoir rêver,
Eux qui trouvent déjà le temps interminable ?
Allons, réfléchissez : il n’est rien en Provence
Qui évoque Noël au début de l’automne !
Il fait déjà bien gris peut-être ailleurs en France,
Mais regardez chez nous ce bon gros astre jaune
Qui scintille et flamboie comme au coeur de juillet !
Ne pensez-vous jamais qu’à compter votre argent ?
Vos étalages fous ont tous l’éclat doré
D’un commerce effréné qui appâte les gens…