Poème illustré par un tableau de :
Pascal Giroud
www.pgiroud.fr
Quand l’automne s’en vient, il a le coeur en berne.
Sans trop savoir pourquoi, son âme devient grise…
Les jours soudain plus courts, le soleil qui hiberne ?
Ou bien sa vie qui fuit, qui peu à peu se brise
En tout petits morceaux ? Il ne le sait pas trop…
Et pourtant, en Provence, octobre est supportable !
Mais il se sent bien las et poussé dans le dos
Par le Temps sans merci, féroce et indomptable.
C’est en cette saison qu’il se sait tout au bout
D’une longue existence où rien n’est infini.
La lumière affadie et de plus en plus floue
Du soleil anémié est celle de sa vie,
De sa vie maintenant bien terne et bien fragile.
L’automne du dehors, c’est son hiver à lui
Qui ralentit son rythme et peu à peu distille
Tout au fond de son coeur le poison de la Nuit.