Profanation

Poème illustré par un tableau de :

David Fridrich Caspar
(1774-1840)
http://masmoulin.blog.lemonde.fr

On a tagué le cimetière.
Rassemblant alors leur poussière,
Les Morts outragés ont surgi
De leur linceul et de l’oubli

Où les a relégués le temps.
Ombres livides, corps d’antan
Couverts de hardes poussiéreuses,
Ils sont là sous la lune ombreuse,

Attendant l’imbécile impie
Qui inconscient a tout détruit.
Il reviendra, c’est obligé !
Et la foule des En-Allés,

Silencieuse et pâle cohorte,
S’est massée derrière la porte
De la nécropole endormie,
Guettant l’irresponsable qui

A profané le lieu sacré.
Elle a le temps, l’éternité
Pour rendre enfin son jugement.
La meute est là et elle attend…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Automne, Chez nous, Contes. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.