Poème illustré par un tableau de :
Matthew Cusik
La mer en brimbalant s’est hissée jusqu’en haut
Du ciel tourbillonnant, et tous deux se mélangent.
Le ciel ou bien la mer ? Confusion étrange
Où l’eau semble le ciel, où le ciel est de l’eau.
Mais où est l’horizon ? La terre n’est plus ronde ;
Tout est bringuebalé, et les deux éléments
S’enchevêtrent unis inextricablement.
Tout est bouleversé, air et eau se confondent
En un mur torrentiel. Le couple rugissant
Sous les coups du mistral se tord, vacille et roule
En un vaste ouragan ; puis le monstre s’écroule,
Faisant surgir sous lui un geyser jaillissant.
La mer ou bien le ciel ? Tous les deux s’entremêlent,
Nimbés par la lueur des longs éclairs bleutés
D’un orage dément, happé et rameuté
Par l’énorme fracas auquel soudain se mêle
Le long mugissement d’un bateau fourvoyé.
Le ciel ou bien la mer ? Où est donc la lumière ?
Avalée par la nuit qui a mangé la Terre ?
Le jour a disparu, le soleil s’est noyé
Dans l’embrouillamini de cette incohérence.
Un chaos gigantesque où le monde perdu
Cahote avec effroi dans un temps suspendu.
La mer mêlée au ciel. La terreur et l’outrance…
très très beaux poèmes heureusement qu’il existe encore des poètes dans notre
notre monde de violences et de grossièretés, heureusement que les poetes sont là pour faire lire le beau des choses;continuez à nous emouvoir
Merci ! Mais n’ayez pas peur, je ne suis pas près de m’arrêter de « poémer ». C’est ma vie…