Sonnet illustré par un tableau de :
Auguste Renoir
(1841-1919)
Sous mon vaste chapeau de paille,
Mon cerveau bout, plein de poèmes ;
Mais le soleil vaille que vaille
Veut lui inoculer sa flemme.
Il essaie de passer dessous,
Me mangeant les yeux au passage,
Mais le chapeau forme une roue
Qui m’insère comme une cage.
L’ombre y est dessinée en grille
Et ses entrelacs s’entortillent
Pour lutter contre le soleil.
Là dessous je suis presque au frais,
Préservée des rayons vermeils
Par la paille d’or blond tressé.