Tels des méduses bleues, ils vont au fil de l’eau.
Transparents et bombés, joliment irisés
Par les rais du soleil, ils flottent sur les flots
Et le vent fait tanguer leur bedaine gonflée.
Certains tout aplatis et de forme incertaine
Oscillent doucement, portés par le courant.
D’autres ornent le cou d’envoûtantes sirènes
Charmées par leur aspect faux-semblant et clinquant.
Nageant entre deux eaux ou glissant en surface,
Ils dansent et ondoient au souffle du mistral ;
Puis descendent au fond, ondulant avec grâce
Pour s’en aller souiller les fosses abyssales.
Quelquefois fort jolis, et presqu’aussi graphiques
Que les toiles ténues tissées par Arachné :
Des millions de sacs, des sachets en plastique
Etouffant peu à peu la Méditerranée…
Faut vraiment avoir une âme de poète pour faire, de la sorte,feu de tout “bois”.
Thème consternant joliment traité. BRAVO !