Poème illustré par un tableau de :
Raymond Planchat
www.raymondplanchat.fr
La charmante Amélie immerge ses orteils
Dans l’eau encor très fraîche. Et un joli frisson
Fait trembler son corps nu des pieds jusqu’aux tétons :
C’est son tout premier bain sous son premier soleil,
Il fait encor frisquet ce matin à sept heures,
Et l’été est tardif cette année en Provence.
Mais comment repousser la volupté immense
De l’onde sur sa peau ? Car autant vivre ailleurs
Si l’on ne peut jouir de toutes les faveurs
Procurées par le Sud ! Le soleil gringalet
Est un brin paresseux ? Il va se remplumer,
Rutilant et replet pour son plus grand bonheur
D’ici deux ou trois jours ! Faisant un grand effort,
Amélie marche un peu, tout juste à la lisière
De l’eau et de la plage. Il fait bon, et la mer
Clapotant sur ses pieds la chatouille et la mord…
Délice douloureux, mais à peine ! Et bonheur
D’être ainsi isolée, d’avoir le monde à soi !
Grandiose immensément sous le ciel qui chatoie,
La Méditerranée grésille de couleurs.