Pourquoi est-on si laid quand on devient très vieux ?
L’automne des humains n’est pas bien beau à voir !
Le temps qui se consume est comme un éteignoir
Qui souffle la beauté ! Oh, tous ces pauvres yeux
Devenus trop petits, auréolés de rides,
Et cette peau striée, grise et ratatinée…
Le temps en s’écoulant amenuise et défait :
Il est impitoyable et tellement avide
D’user et de flétrir au monde toutes choses !
Seule dame Nature devient bien plus belle
Au temps roux de l’automne ardent qui étincelle
De splendides couleurs en son apothéose.
L’automne des humains les éteint peu à peu,
Tels de vieilles bougies consumées par les ans.
Ils fanent lentement, car l’usure du temps
Ronge leurs corps fripés ; et tout précautionneux,
Ils marchent doucement à petits pas légers,
En oubliant qu’ils furent de belles personnes
Au temps de leur jeunesse ; et chaque heure qui sonne
Les enlaidit encor en saccageant leurs traits.