Poème illustré par un tableau de :
Friedrich Nerly
(1807-1878)
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Tout là-haut, au plus haut de la Haute Provence,
C’est un joli village abondamment fleuri,
Honoré des Trois Fleurs ! Un village qui rit
Dès le prime printemps sous la montagne immense.
Il n’en restait plus rien* : on le reconstruisit,
Tentant de l’embellir en le vêtant de fleurs.
Le torrent de Rouchouze y roule avec ardeur,
Le berçant de son chant ; et le doux gazouillis
De l’eau pure et bleutée qui sourd de la montagne
Y est partout présent dès que revient avril.
Partons très tôt demain pour cueillir des myrtilles
Au val du Lauzanier : un pays de Cocagne
Pour qui aime les prés verdoyants du printemps !
Il y flotte parfois un parfum d’Italie :
Elle n’est pas bien loin… L’air est si pur ici
Que peut-être allons-nous devenir transparents ?
* Entièrement détruit pendant la dernière guerre