En l’an mil sept cent vingt, au coeur noir de l’automne,
La peste ravageait Cucuron qui savait
Malgré tous ses efforts qu’il était condamné.
Aussi fit-il un voeu à sa sainte patronne :
Si le fléau cessait, un grand pélerinage
Marquerait chaque année le retour du beau temps
Et l’on élèverait un arbre surpassant
Le faîte de l’églis(e). Sainte Tulle la sage
Pria notre Seigneur… et le mal s’arrêta.
On n’a pas oublié ; tous les vingt et un mai,
Toujours reconnaissants on dresse un peuplier
Juste devant l’église. Et ce sont des vivats,
De grands cris de bonheur ! Certains Cucuronnais
Ne savent plus pourquoi l’on fait ainsi la fête,
Mais tant pis, après tout ! Et ils seraient bien bêtes
De rater l’occasion d’ainsi chanter l’été…