L’aile noire

Cette fois, j’ai senti son aile
Frôler ma joue tout en douceur ;
Ma joue et peut-être mon coeur
Qui a soudain perdu son zèle

A battre régulièrement…
Puis elle n’a plus eu envie,
Et a fauché une autre vie
En l’espace d’un court instant…

Lunatique et capricieuse,
Elle va et vient à son gré,
N’ayant cure de vos regrets
Puisqu’elle est toujours victorieuse !

Et le Temps a repris son cours,
Comme l’automne qui roussit
Les feuilles du parc Borély ;
Le Temps qu’elle vaincra toujours,

Mais qui enchaîne les saisons,
Impavide et imperturbable.
Eté, automne : il est probable
Que cet hiver va être long

Et que je verrai le printemps ?
Elle semble partie plus loin :
Un accident à Lourmarin…
Peut-être vivrai-je longtemps ?

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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