Nous avons déjeuné sous l’ombrage ondoyant
D’un platane-mûrier ; la terrasse était fraîche,
Et un brin de mistral languissait en soufflant
Juste ce qu’il fallait, atténuant les flèches
D’un soleil de juillet un peu trop flamboyant.
Paysage étonnant ! Panorama grandiose (1)
Sur toute la Provence : la Camargue au Couchant
Et là-bas Aix, à l’Est, ennuagé de rose.
Pour arriver ici nous avons emprunté
Une route étriquée qui tourne et qui slalome.
Les moines blancs d’antan se sont-ils installés
En ces lieux escarpés pour s’éloigner des hommes ?
Mais nous nous sentons bien dans le vieux monastère
Tout carrelé de roux et dont les murs voûtés
Ont gardé la patine et les lignes austères
De temps évanouis qui les ont émoussés !
La Provence idéale ! Et les vieux bâtiments
Idéalement beaux nous rendent silencieux.
Calme, sérénité… Les jardins odorants
Bruissent de chants d’oiseaux qui montent jusqu’aux cieux.
(1) Route du Val-de-Cuech-D16, à Salon de Provence