Pas très loin de Méaille(s)* les eaux ont découpé
Dans la montagne bleue des cavernes karstiques ;
Celle du Cul-de-Boeuf fut longtemps habitée
Par d’antiques Alpins en d’anciens temps mythiques :
Y sont gravés encor les émouvants indices
De ces lointains aïeux à peine dégrossis
Que le temps qui s’en va et les années qui glissent
Firent s’évanouir et sombrer dans l’oubli…
Sous les voûtes crêtées de concrétions calcaires,
On n’entend que le flop des gouttes d’eau qui tombent.
Stalagmites aiguës et érections de pierre
Jaillissent du rocher. Aussi froid qu’une tombe,
Le refuge enfoui tout au creux de la terre
Est humide et très froid. Tout y est angoissant
Et suggère la mort. Mais comment donc nos pères
Pouvaient-ils ainsi vivre en ces lieux oppressants ?
*Poème offert à la ville de Méailles