Poème illustré par :
Raymond Guerrier
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C’est une grande pièce où la vie ralentie
Semble en presque suspens tant le temps y est gris.
Il y a là des gens à l’air morne et bien sage
Parqués dans ce lieu clos à cause de l’image
D’un petit presque rien qui éclot dans leur corps.
Ils viennent tous les jours et reviendront encore
Car ils vont devoir vaincre un Alien ennemi
Dont ils parlent parfois. Parfois même en sourient
En contant leur parcours de nouveau combattant.
Ils ont une perruque, un chapeau ; leurs doigts pèlent ;
Ils n’ont plus de sourcils… Le temps succède au temps
Jusqu’à ce qu’une femme en blanc les interpelle.
Ils sortent résignés, s’en vont vers le poison
Qui peut-être après tout s’appelle guérison.
Demain ils seront là et attendront leur tour.
Dehors c’est le printemps, et la vie, et l’amour …