Il faut prendre quelques tomates,
Rouges, fermes, ventre bien rond,
Et dont la bedaine écarlate
Explose au fond du caquelon.
Ajoutez-y deux aubergines
A la peau lisse et violacée,
Luisant comme laque de Chine,
Chair moelleuse et couleur de lait.
Ne pas oublier les courgettes
Toutes vertes et côtelées,
D’un doux vert tendre d’anisette,
Un peu raides et recourbées.
Et maintenant de gros poivrons,
Des verts et rouges qui rutilent,
Puis épluchez quelques oignons
Avec de l’ail et du persil.
N’oubliez pas l’huile d’olive
Qui fleure bon le fruit bien frais.
Chauffez-la bien et mettez-y
Tous vos légumes découpés…
Puis humez, humez bien l’odeur
Qui vous cerne implacablement,
Et avalez, en tout honneur,
Votre salive de gourmand.