A qui s’adresserait ma première pensée
Dès que j’ouvre les yeux dans le petit matin
Si je ne t’avais pas ? Tellement insensée,
Cette éventualité, que je me sens crétin
En même envisageant que tu n’existes pas !
C’est ton image à toi, ma jolie Valentine,
Qui suscite en mon corps son tout premier émoi.
Tes longs yeux, ton long cou, cette grâce mutine…
Et ton rire, ton rire, en claire ribambelle
De sons aussi joyeux que le bruit cristallin
Du champagne versé quand je te vois, ma belle…
Où est donc ce faraud qui faisait son malin
Avant de te connaître ? Il est fini, ce temps,
Où je me sentais libre et fier de l’être encore.
Où sont donc mes folies et passades d’antan ?
Ma belle vénérée, je crois que je t’adore…